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manuscrit de : Louis Guillaume linogravure de M. Prado Norbert Lelubre : Ballade du Lac poèmes: Raoul Bécousse, Luc Bérimont, « primes traces » : Eliane Airic et J.-Daniel Parrenin proses: Laroche, Lavaur, Lebeau, Lelubre |
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Louis Guillaume ou Les songes Vécus » En 1928, paraissait la plaquette d'un jeune instituteur de Paris qui chantait sa Bretagne maternelle en vers réguliers, tantôt à la façon nostalgique d'un Anatole Le Braz, tantôt avec la voix rauque d'un Tristan Corbière. Je fus le premier à en parler et à deviner ce qui allait faire l'originalité de cet îlien solitaire, de ce Celte déraciné. Une fraternelle affection nous unit depuis. C'est moi qui l'ai mis en relation avec cet autre authentique poète breton, cet autre « maître d' école » : René Guy CADOU. Dès son second recueil, Louis Guillaume commençait à devenir ce qu'il est aujourd'hui, un poète généreux et secret, d'une extrême sensibilité et d'une rare pudeur. Comme ses amis qu'on trouve groupés à Rochefort ou à Jarnac, il a toujours mis é sur l'Homme. Le grand chant d'un espoir que la guerre allait étouffer: Occident (1936) en est le témoignage. Puis Louis Guillaume, sans rien renier de ses idées humanitaires, se replie sur lui-même, s'isole. C'est par l'intérieur qu'il va rejoindre le courant d'amour qui le lie aux autres. « On est seul avec tout ce qu'on aime » , dit-il avec Novalis. Et il place cette pensée en exergue à son premier roman publié : Le Rivage désert (1946). Il faut le suivre dans son labyrinthe grâce à cet extraordinaire roman onirique, toute une vie -et même une survie - racontées au moyen de rêves : Hans ou Ies Songes vécus (Subervie 1958). Il faut naviguer en sa compagnie dans Noir comme la mer -Prix Max Jacob 51- et dans La Nuit parle - Prix A. Artaud 61-. II faut descendre avec lui dans la cité ensevelie pour trouver ta voyageuse souterraine qui ne l'a jamais quitté . Jean-Daniel Maublanc |
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Louis GUILLAUME Malgré l'absence du vent, Le soleil sonde l'abîme Aucune vie attentive. Car il manque une chaleur Tu n'es pas là pour semer
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Le temps de Mélusine Le temps est froid |
je rencontrais des anges dans les bars L'accent des doubles jeux qui brisent les amours Et cette lampe toujours veuve ou toujours vierge Mais j'ai perdu le nom de mes eaux familières |
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