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Logo original créé par Paul Dauce |
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là-bas saignant sur les murs nues dans la nuit
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Dessin de Renée Leclerc-Dilhuidy |
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Toujours l'ancienne soif d'arriver à ia mer afin que l'horizon en ses yeux se compose et qu'enfin revêtu de cet éclat du sel la lumière confère à son ombre trahie une autre silhouette. Cette fois embusqué aux limites des eaux sur la mémoire oblique des chemins de retour que la peau dresse encore ses voiles de plein vent dans les orbes humides d'une région première et de poussière nette. Mais l'oubli apaisant des hérésies qui bougent à sons de sable et d'or les laisses de marée pour demander au corps figé en sa dérive cette immobilité face aux iles noyées sans qu'un geste s'apprête. Alors c'est retrouvant une croisière mesquine à travers les étangs murés de la folie se lever chaque soir et ne jamais quérir d'une promesse faite à haute voix d'enfant partir partir quand le soleil n'est qu'un trou noir et que la Vie s'ancre dedans. |
michel-françois lavaur C'est un matin fragile qu'un vent camelot, voleur volubile, étourdit de vantardises, sous l'œil d'un soleil pâle comme l'œil d'un lapin blanc qui a mangé du mouron rouge.
Encore un jour vide à pourrir sur pied, cèpe au secret des ronces. |
Créneaux épars, moins hauts que les ronces, tu n'es donjon qu'une carrière morte. Pourtant la lune aiguisait ta denture, molosse aux marches de Bretagne, au temps où Abélard, entre lange et nourrice, s'apeurait des charrois et des cris de soudards au gué de Sanguèze. Je sais ta mort et ton oubli mais qui me chantera la geste de ce baron gravé sur la pierre tombale en ce qui nous demeure de la chapelle de son fief. Il sommeille, cerné d'un burin ferme, naïf tendrement dans les tourbillons de la barbe et les plis de la robe car gisante l'épouse jouxte son chevalier. Sous le pied du défunt se love la levrette. Que sais-je de ses jours sinon par ce détail que le preux mourut dans son lit ? LA LEVRETTE |
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