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Traces 35

Avant-lire
Notre propos n'est pas de laisser derri è re nous des mod è les ni même de prétendre aboutir au po è me. Parallèlement aux textes que nous lisons, é coutons, apprenons, chantons, nous tentons, par l' é criture elle-même, d'approcher la poésie. Notre procédé est simple. Les enfants glissent dans la « boîte à poèmes » des feuillets portant leurs é crits. Certains sont publiés bruts. D'autres, les « départs » , sont affichés et soumis à des corrections par le même moyen. Quelques-uns sont travaillés en ateliers; enfin, la classe entière, sous la direction du « maître » , part à la recherche du « poème » définitif. Ce travail (de poé tique é l é mentaire) est pratiqué indépendamment de celui effectué sur les textes hebdomadaires à sujet libre, réunis dans le journal de la classe : LA JAVELLE. Pour les dessins, la liberté est totale. Les meilleurs sont transformés en diapositives pour nos montages poétiques.

Le présent cahier publie un petit choix parmi les essais de la classe de M. Lavaur (CE-CM), au Pallet. Ils paraissent dans LA JAVELLE et, conjointement, forment un numéro des cahiers poétiques TRACES.

Michel-François Lavaur, 1972.


Quand le soleil se cache
le ciel devienl plus sombre
peu à peu la nuit tombe
dans le soir les lumières
une a une s'allument
par endroits les étoiles
dessinent des bouquets

Jocelyne B. et la classe.

 

C'est un Alsacien
qui était marin.

Une fois
il alla
chercher des filins
pour pêcher les marsouins.

et c'est
le marsouin
qui l'a mangé.

Bernard G.

 

La nuit les fleurs dansent
quand les enfants dorment
et le lendemain
chacune est à sa place.

Bruno P.

Quand mon chat dort
il remue la queue
on dirait qu'il rame
pour faire naviguer
le bateau très loin.

Sylvie P.

Au vent léger
tes feuilles s'agitent
sur l'arbre
comme des ailes de verdiers
prisonniers des branches.

La classe

Le vent est beau.
Il chante et siffle comme
l'autorail
qui emmène
les voyageurs pour Paris.

Sylvie P.




Maman tes cheveux longs
quand les camions
qui roulent vite
nous frôlent
on dirait
qu'ils disent au revoir
au chauffeur noir
américain.

La classe, sur un mot de Pascale Lavaur (3 ans).


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